PROTÉGER logo_notesLE PAYSAGE

Agir en conscience et de façon rigoureuse

Protection des arbres et du paysage

On peut faire l'un sans l'autre mais on peut faire les deux

Protection du paysage, protection des arbres

L'arbre cache la forêt. Vous connaissez cette expression qui signifie qu'on se trompe de façon de regarder ce qu'on a en face de soi. La forêt cache le paysage. L'arbre cache le paysage. Pas physiquement bien sûr sont tronc est bien insuffisant à cet effet.
Cette erreur d'appréciation est une des cause de notre difficulté à bien protéger les arbres et à bien protéger le paysage. On se trompe de sujet.
La seconde difficulté dans l'efficacité de la protection est celle de l'appréciation du contexte. La méthode rapide et efficace de protection ne dépend pas seulement du sujet. Elle dépend aussi de son contexte. Protéger un paysage ou un arbre ce n'est pas la même chose si on est un entrepreneur, un architecte paysagiste, une municipalité ou un touriste, si on est en hiver ou en été, si on est en France ou au Québec. On devra donc évaluer la solution en fonction de son contexte.

Protéger le paysage

Pas forcément le plus simple mais certainement indispensable

Protéger l'arbre

En quelques minutes on peut détruire plusieurs centaines d'années

Précisons le contexte. Au Québec, un promoteur veut construire sur un terrain et il y a des arbres sur le bord d'un lot voisin. Le plus simple pour lui est de les couper pour réaliser sa construction. Le CCU (Comité Consultatif d'urbanisme) examine les demandes de permis de construire qui sortent du strict cadre réglementaire du plan d'urbanisme et fait des recommandations pour amender le projet afin d'obtenir le permis.

Si les arbres sont sur le terrain voisin de la construction, il n'y a pas de raison de les couper. Ce serait une intrusion sur la propriété propriété voisine. Si le promoteur dit que l'arbre est dangereux, il devra le prouver par un expert. Si l'arbre n'est pas dangereux actuellement (validé par un avis d'expert) mais que le chantier endommagera ses racines ou sa charpente le rendait dangereux, le voisin serait bien avisé de prévenir le promoteur qu'il demandera réparation. Le CCU joue un rôle d'avertisseur en tenant compte avant même qu'ils ne le sachent des avis potentiels des voisins.

Un arbre sur le terrain voisin ne peut pas être un motif de refus de permis de construire et le CCU n'aura donc probablement pas à débattre de la question. On a donc un problème de vigilance.
S'il existe un règlement contre l'abattage des arbres; il faut demander à ce qu'il soit appliqué. C'est un minimum, on va essayer de faire mieux.

Bien qu'il soit souvent possible de modifier un projet de construction pour conserver les arbres existants et valoriser l'architecture, la pratique montre que c'est rarement le cas simplement parce qu'il faut faire appel à des professionnels qu'il faut payer. Il est rare que la ville possède un règlement disant qu'il faut faire appel à des professionnels. Le CCU peut parfois forcer un peu la main du promoteur en lui demandant de formaliser les mesures de protection qu'il prend pour préserver les arbres.

Le voisin qui a les arbres sur son terrain peut suggérer au CCU de suggérer au promoteur quelques pistes pour limiter les dommages immédiats et à long terme aux arbres en prenant des précautions simples et peu coûteuses.

Il est évident que si la construction empiète sur les racines des arbres, cela va mettre en péril leur état de santé.

Il faut vérifier quelle est la marge de recul des constructions. 1m, 2m peut-être 3m cela fait une vraie différence. Le CCU peut parfois suggérer un recul plus important au niveau des arbres s'il y a un règlement de protection des arbres.

N'oubliez jamais que les racines se trouvent dans le premier mètre d'épaisseur de terre. Que le tassement, la noyade ou l'assèchement des racines sont les principales causes du dépérissement des arbres. Un travail l'hiver sur sol gelé ou avec des palplanches pour contenir la terre peuvent parfois faciliter le creusement des fondations. Les techniques sont nombreuses.
Voici celles qui me semblent les plus importantes.

Pour limiter les dommages vous devrez protéger le tronc, les branches et surtout les racines.

Pour protéger les branches, il faut commencer par élaguer celles qui sont trop mal placées. Mieux vaut en couper quelques unes proprement pour qu'elles cicatrisent bien plutôt que d'en arracher une seule qui va irrémédiablement pourrir l'arbre dans les années à venir. On pourra protéger celles qui restent en les enveloppant dans une toile.

Pour protéger le tronc il suffit de le recouvrir de planches 2"x4" solidement attachés tout autour. Elles absorberont les coups involontaires qui provoquent des dommages très graves au cambium.

Pour protéger les racines, il suffit de recouvrir le sol sous la couronne de l'arbre avec une couche de paillis ou de gravier dont l'épaisseur sera calculée selon le poids des engins que l'on fera passer dessus. En première approximation trente centimètres pour les véhicules légers et cinquante centimètres pour les camions six roues.

Toutes ces protections doivent être mises en place avant le début du chantier et retirées en dernier.

Toutes les coupes doivent être faites de façon nette et on doit toujours utiliser un désinfectant, parfois un cicatrisant. Si on crée un déséquilibre dans les racines il faudra rééquilibrer l'arbre.

Ce n'est pas parce que c'est simple que ça va être fait. Il faut donc demander à ce que ce soit fait et vérifier pendant tout le chantier que les mesures de protections sont bien entretenues. Le CCU peut demander si ces précautions sont bien inscrites dans les documents contractuels et qui sera chargé de les faire appliquer.

Il faut faire une évaluation monétaire des arbres. C'est dérisoire par rapport à la valeur réelle des arbres mais cela permettra de négocier chaque blessure due au chantier. Cela permet surtout de montrer que le prix de la protection est dix à vingt fois moins chère que le dédommagement des dégâts.

Si les arbres sont à cheval sur la limite de propriété, le problème est plus complexe pour en déterminer la propriété mais les mesures de protection sont les mêmes.

La protection pendant le chantier n'est qu'un début. Il faut continuer de protéger les racines et le tronc des aménagements divers autour de la maison comme les allées des voitures. La vigilance et les responsabilités sont alors moins évidentes.

Quelques références


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Orig: 2005/ Rev: 2010/08/15

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