ÉCONOMIE logo economie durable mieuxvivreici ET PAYSAGE

Compter ce qui compte

Inclure les services environnementaux dans les revenus

Oui, non ?

Inclure les services environnementaux dans les revenus. Une évidence environnementale. Un casse-tête économique.

En économie, il faut faire la vente pour déterminer la valeur.
En environnement on ne peut pas vendre ce que l'on veut protéger.

Cela se résume à deux questions.

Investissement ?

L'idée de montrer qu'une dépense est un investissement répond en partie à ces deux questions. On en voit une belle application dans le Plan d'Action Canopée 2012-2021 de la Ville de Montréal.

Un investissement, c'est une dépense qui va rapporter des revenus. Encore faut-il qu'il y ait une dépense réelle et un revenu réel. La générosité et la bonne volonté ont des limites.

Compter en $ ?

Quand on compte l'environnement en $, on doit voir les montants en $ dans les budgets concernés. Revenus dans les budgets de la santé et de la voirie. Dépenses dans le budget des parcs.

...

Sommes-nous prêts à appliquer la loi sur le développement durable ? Principe P: Internalisation des coûts. La Santé et la voirie internalisent les bénéfices de l'environnement et externalisent les coûts sur les parcs. Pour le dire simplement, faire payer la facture à ceux qui font le bénéfice.

Qui doit payer ?

Sommes-nous prêts à appliquer le principe d'internalisation des coûts à l'ensemble de la population ?
Les propriétaires fonciers qui ont moins de 25% de canopée internalisent les bénéfices environnementaux produits par ceux qui ont plus de 25% de canopée. Ils externalisent les coûts du capital environnemental et de son entretien.

Donner la facture à ceux qui font le bénéfice implique une révision de l'évaluation foncière incluant le manque de capitalisation environnementale. C'est l'inverse de ce qu'on fait actuellement. L'évaluation foncière est faite sur la capitalisation présente. Pas sur un manque de capitalisation.

25% ?

Je parle de 25% de canopée, car c'est l'objectif du document de la Ville de Montréal qui a servi à cette réflexion. Il est fort bien documenté sur des quantités d'arbres et de prix.
Si on veut se rapporter aux études de pérennité des écosystèmes, il faudra atteindre 30% de nature. Faisons un pas à la fois. Passer de 20% à 25%, c'est énorme. On vient de passer d'un déficit environnemental de 10% à un déficit de 5%. On peut espérer que cela nous conduira un jour à penser qu'il faut faire un gain environnemental.

 

Un cachet d'aspirine ou d'ibuprofène ?

Quelques références

pub

Bruno Gadrat

Orig: 03/03/2017 Rev: 2017/03/03

articles/2017/20170303-servicesenvironnementaux.html

Design et gestion du site B.Gadrat

Contrôle qualité