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Chaque plante pousse dans des températures et des variations de température qui lui conviennent. Des valeurs critiques basses ou élevées provoquent l'arrêt ou le redémarrage de la végétation. Les températures de démarrage de végétation sont généralement situées entre 0 et 15°C. En dessous la croissance est souvent arrêtée ou négligeable.
Pour les plantes de zones très froides, leur aspect, montre clairement que la croissance est vraiment très lente.
L'optimum de croissance se situe en général entre 25 et 35°C et la croissance est stoppée entre 40 et 45°C. Ces valeurs sont souvent très mal connues pour les plantes des jardins. Pour rester pratique, il a été établi une carte de zones de rusticité et des listes de plantes adaptées. Ces cartes sont fondées sur les paramètres du froid hivernal: température minimale, durée des périodes sans gel, humidité et vent. On peut aussi compter un jour de retard de végétation par 25 mètres d'élévation en altitude et environ 4 jours par degré moyen de baisse de température.
On notera également que les besoins en température ne sont pas constants. Certaines plantes ont besoin de périodes froides pour initier des processus comme la levée de dormance (réveil des graines) ou la floraison.
On surveillera les températures qui font mourir les plantes. Ces températures sont variables pour une même plante en fonction de son stade de végétation. Le gel est d'autant plus grave que la plante est en végétation.
La résistance au gel est due à une diminution de l'eau et de l'oxygène dans la plante. Les bourgeons en hiver sont parfaitement étanches à l'eau et à l'oxygène. Pour le froid, la mort des plantes ne commence pas avec le gel officiel de l'eau à 0°C. Certaines plantes tropicales meurent entre 0 et 5°C. Les plantes adaptées aux climats froids évacuent l'eau de leurs cellules pour que le gel ne les fasse pas éclater. Le gel extracellulaire est réversible. Les cellules se réhydratent en dégelant. Mais ce gel peut provoquer des éclatements. Les troncs se fissurent verticalement dans le sens des fibres. Les hautes températures provoquent la mort par perte d'eau.
Les aiguilles de conifères sont une adaptation pour résister à la sécheresse, aux très hautes et très basses températures. Les feuilles dures des végétaux des zones 7 et 8 permettent de résister à la déshydratation par la chaleur. Dans les régions désertiques ou tropicales sèches, les excès thermiques sont mieux contrôlés par une absence de feuilles, des tiges charnues ou une chute temporaire des feuilles. Les feuilles vernissées des plantes tropicales évitent tout échauffement. (voir aussi relations entre le climat, le sol et les plantes)
Les espèces qui demandent plus de chaleur que le climat ne permet sont reconnaissables par leurs branches gelées alors qu'elles sont encore en végétation. Les feuilles mortes brunes et fripées restent sur les branches. Pour les plantes marcescentes comme le hêtre ou le chêne qui gardent leurs feuilles brunes pendant une bonne partie de l'hiver, les feuilles ne sont pas roulées ou crispées par le froid.
On peut enfin noter que certains matériaux (ex: pierre) servent d'accumulateurs de chaleur provoquant ainsi un microclimat un peu plus protégé, mais qu'à l'inverse d'autres renvoient fortement les rayons lumineux provoquant des échauffements des plantes qui peuvent aller de la simple brûlure (ex: effet de la neige sur le tronc des jeunes peupliers) jusqu'à la mort de la plante.
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La lumière est d'abord une source de chaleur pour les plantes.
La lumière est nécessaire à la photosynthèse. Certaines plantes sont plus ou moins exigeantes en lumière. La différence de consommation de lumière entre une plante d'ombre et une plante de soleil est d'environ 50 à 100 fois. Dans la photosynthèse d'autres éléments interviennent (eau, CO2, température) et tous peuvent devenir des facteurs limitants. Les rayonnements rouges et bleus qui correspondent à des pics d'absorption par la chlorophylle sont les plus efficaces. L'activité photosynthétique est 4 fois moindre en lumière verte qu'en lumière rouge. Les plantes d'ombre possèdent des pigments capables de capter la lumière qui a franchi les divers ombrages des végétaux au-dessus d'eux. Ces pigments rouge et orange suppléent en partie la chlorophylle. On remarquera des feuilles de soleil et des feuilles d'ombre sur les arbres. Les plantes s'organisent par strates en fonction de la lumière disponible.
La lumière raccourcit les tiges en détruisant les auxines de croissance. Cette destruction des auxines se fait de façon différenciée d'un côté à l'autre du rameau ce qui fait qu'il y a torsion de celui-ci. En lumière faible la croissance est forte et le rameau s'étiole. L'absence de lumière fait mourir les branches par manque de fonction chlorophyllienne des feuilles.
Le besoin en lumière est variable en fonction du stade de végétation. Certaines plantes fleurissent quand les jours allongent, d'autres quand les jours raccourcissent. Les floraisons de printemps sont retardées et les floraisons d'automne avancées si on provoque des ombrages raccourcissant la durée de jour.
Composition (en volume) Azote 78,03%, oxygène 20,99%, Argon et gaz rares inertes 0,95%, gaz carbonique 0,02%
Le CO2 est utilisé dans la photosynthèse. Un doublement de sa valeur améliore celle-ci. Le O2 est utilisé dans la respiration. Les plantes respirent jour et nuit.
Dates moyennes des derniers gels |
Dates usuelles pour enlever les protections. (dans une période nuageuse) | |
Zone 5: | 15 au 30 mai | 15 au 25 avril |
Zone 4: | 30 mai au 15 juin | 1 au 15 mai |
Zone 3: | 10 au 20 juin | 20 au 30 mai |
Zone 2: | 20 au 30 juin | 30 mai au 10 juin |
Bruno Gadrat
Orig: 09/02/1997 Rev: 2016/11/03
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